Depuis l’année dernière, je me suis rapproché des acteurs du monde de l’immobilier avec l’ambition de faire davantage de vols professionnels dédiés à la mise en valeur de biens (maison, villa, loft…)

Pourquoi proposer du drone pour l’immobilier ?

Parce que c’est fun – je trouve – surtout quand on survole de superbes demeures, et que ça change des missions qu’on me confie habituellement ! Et parce qu’il y a un vrai intérêt de la part de ces acteurs, une vraie demande. Faire appel à un télépilote de drone pour photographier ou filmer un lieu permet de le mettre en valeur et se démarquer de la concurrence.

Comment ai-je proposé ces prestations

En allant, tout bêtement, frapper à la porte des agences immobilères de ma région. Cependant, je dois préciser que les premiers retours que j’ai eu m’ont assez rapidement fait m’orienter vers des agences plus luxueuses, en charge de biens haut de gamme. La raison est assez logique : le drone à un coût et ce coût est plus facile à justifier et rentabiliser lorsqu’il représente un investissement réalisé sur un bien d’exception.

Sur ce type de bien de grande valeur, la marge récupérée par l’agence en charge de la vente est nécessairement plus importante, permettant un investissement de cette nature, justifié par ailleurs par l’aspect esthétique et l’importance de sa mise en valeur, pour séduire le futur acheteur, toujours plus exigeant dans ses recherches du bien « parfait ».

L’investissement de trop pour les agents immobilier ?

A ma grande surprise (non, en vrai je m’y attendais), un grand nombre d’agents immobilier avouent très franchement qu’ils préféreraient se charger eux-mêmes de faire des prises de vue aériennes par drone, plutôt que de faire appel à un télépilote professionnel et dépenser plusieurs centaines d’euros par bien.

MAIS bien entendu, chère consœur, cher confrère, vous me voyez venir : cette réflexion est totalement biaisée, car elle est le fruit d’une méconnaissance profonde de ce qu’est la pratique du drone (et ce qu’elle implique) sur le territoire français, dans un cadre professionnel.

C’est pourquoi la suite de cet article s’adresse davantage aux agences immobilières et à leurs collaborateurs. J’espère sincèrement que certains d’entre vous auront la curiosité d’aller au bout de cet article, pour comprendre pourquoi il faut impérativement faire appel à un télépilote professionnel plutôt que de s’improviser télépilote de drone.

L’usage illégal des drones pour un but commercial

C’est la première raison qui doit vous dissuader de faire ces prestations vous-mêmes.

Faire voler un drone dans le but de faire des photos et/ou vidéo destinées à un usage commercial est illégal si on n’est pas télépilote.

En clair, si vous n’êtes pas télépilote, tout ce que vous pouvez faire légalement, c’est voler (et encore, vous devez avoir passé et validé votre formation en ligne dite de pilotage de loisir sur AlphaTango), mais en aucun cas vous ne pourrez capturer des images aériennes pour les exploiter dans un cadre professionnel comme celui de l’immobilier. Tout ce que vous pourrez faire de vos photos / vidéos, c’est… les regarder vous-même et les partager à votre cercle privé. Brochure, diffusion publique, site web de l’agence, on oublie ! Même les réseaux sociaux vous sont interdits.

Et si – tête brûlée que vous êtes – vous avez quand même envie de prendre le risque, sachez tout de même que (en plus de faire du tort à toute une profession) vous vous exposer à 15 000€ d’amende et 6 mois d’emprisonnement…)

Un drone est parfaitement indiqué pour montrer un bien dans son environnement. Toutefois il est formellement interdit de voler au dessus de la propriété d’autrui ou dans l’espace public sans avoir faire des demandes administratives spécifiques. La législation change d’ailleurs très régulièrement et doit suivie de près par les télépilotes.

Les risques pour la sécurité

Un drône n’est pas un jouet, et faire voler un drone, c’est un métier !

Ce n’est pas un hasard si pour être télépilote en France, il faut :

  1. Passer un diplôme théorique
  2. Passer une formation pratique
  3. Faire des demandes administratives spécifiques
  4. Souscrire une assurance professionnelle spécifique

Bien entendu, tout ça n’est pas gratuit (entre 3000 et 5000 euros), sans compter l’investissement matériel (le drone et ses nombreux accessoires), et sans garantir que vous ne provoquerez pas un accident.

Il m’a fallu pour ma part plusieurs dizaine d’heures d’entraînement pour arriver à voler correctement sans assistance GPS (en « ATTI » comme on dit dans le jargon), ce qui est indispensable pour savoir comment réagir si votre drone bascule en ATTI à cause du réseau de votre zone de vol.

Idem, si votre drone tombe en panne, ou si il croise un autre aéronef, que faire ? Sans formation, impossible de savoir comment réagir afin de ne risquer aucun dommage matériel, ni humain (si aucun mort n’est encore à déplorer en France, plusieurs accidents ont causé des bléssés, parfois gravement).

Les prises de vue, ça ne s’improvise pas

Vous ne ferez jamais d’aussi belles photos et/ou vidéos qu’un professionnel qui a des années d’expériences dans les pattes. Perso, il ne me viendrait pas à l’idée d’essayer de vendre une maison (en l’occurence je n’en ai pas à vendre, en plus…). Chacun son métier, après tout ! 😉

Pour conclure 

OUI, le drone, c’est fun, oui, ça donne envie, et oui les prix de ces petites bêtes deviennent de plus en plus accessibles, MAIS ça n’est pas si simple, loin de là, alors ne prenez aucun risque, faites confiance aux télépilotes professionnels et considérez cette démarche comme un investissement sérieux et efficace pour démarquer vos biens sur le reste du marché de l’immobilier !

 

Si vous recherchez un télépilote de drone pour vos projets immobiliers n’hésitez pas à me contacter !